une variété d’arbres d’exception

Parc d’agrément et de collection, paysager à l’Anglaise, le parc de Mariemont est classé au patrimoine et fait partie des meilleurs jardins exceptionnels de Wallonie.
Véritable poumon vert le parc abrite une grande collection de plantes et d’arbres en provenance du monde entier. Une collection diversifiée à souhait, allant du rhododendrons au séquoias géant parmi plus de 2000 espèces dont une septantaine sont remarquables.

Dans cet article les arbres les plus connus ou spectaculaires seront mis en évidence, pour les plus experts en la matière (Dendrologie) ou ceux ou celles désireux d’en connaître d’avantage, je vous invite à vous adresser au centre d’accueil du Musée Royal ou des ouvrages comme « Inventaire Dendrologique et Trésors De Mariemont » en autres, compléteront amplement leurs connaissances en la matière.

Pour visionner les espèces d’arbres sur le site, défiler les pages ou cliquez sur les boutons. Les boutons sont groupés par parcelles représentant différents endroits du parc de Mariemont, il y en a sur chaque page.

Arbres situés depuis l’entrée principales jusqu’au Musée Royal:

 

Arbres situés sur la pelouse à l’arrière du Musée Royal:

 

Érable sycomore

Érable sycomore à feuilles pourpres. Il est cultivé comme arbre d’ornement pouvant atteindre 35 à 40 m de haut et un diamètre de 3,5 m (à 1,5 m de hauteur au-dessus du sol). Sa durée de vie peut atteindre les 500 ans. L’érable sycomore a des feuilles et de jeunes rameaux opposés. Les feuilles vert sombre au revers pourpre sont grandes et palmées, divisées en 5 lobes et dentées. Les fleurs de couleur vert jaune, groupées en panicules tombantes, apparaissent avec les feuilles.
Cet arbre qui s’élance normalement en tige se différencie de celui de Mariemont, ce dernier s’est déployé en prenant l’aspect d’une grande corolle, avec cette caractéristique étonnante et exceptionnelle, il est considéré comme l’un des plus grands et des plus beaux arbres de Belgique. Côtoyant le célèbre cèdre du Liban, il peut être vu et admiré sur la pelouse d’honneur derrière le Musée Royal. Probablement planté après 1883, il mesure actuellement plus de 25 mètres de hauteur pour une circonférence de 730 cm.

 

 

Le cèdre du Liban

Voici un spécimen en provenance du Liban qui se fait rare dans son milieu naturel, moins de 400 exemplaires subsistent encore en ce qui concerne les arbres centenaires et millénaires.
Majestueux malgré sa fragilité croissante, le Cèdre du Liban est l’un des premiers arbres plantés en Belgique, c’est au sein de la pelouse d’honneur (derrière le Musée), qu’il s’impose comme l’une des pièces maîtresses. Son caractère tabulaire (en forme de table) est très caractéristique, malheureusement il est en fin de vie et son alimentation en sève se fait de plus en plus difficilement. Depuis une dizaine d’années un support de soutien lui assure une meilleure stabilité.
Du vieux cèdre a été prélevé des semis de graines ayant permis la plantation de trois jeunes plants qui s’épanouissent aujourd’hui autour de leur géniteur.
Hauteur: 25 m pour une circonférence ne variant pratiquement plus au dessus de 430 cm.

 

 

Séquoia géant

Sequoiadendron géant (giganteum). Le sequoia géant peut atteindre 80 m en hauteur au bout de plusieurs centaines d’années. Sa durée de vie peut dépasser les 3000 ans.
Seul de son genre, le séquoia géant est un arbre quasi mythique que ce soit à cause de sa taille hors norme et impressionnante ou de sa longévité exceptionnelle. Son écorce fibreuse, épaisse, brun rouge et souple est semblable au Sequoia mais son tronc est plus large à la base, sa Cime est irrégulière et pointue. le Séquoia géant comprend les arbres les plus grands du monde en volume et est l’unique représentant actuel du genre Sequoiadendron. Un beau spécimen du parc de Mariemont peut être admiré à l’extrémité de la pelouse d’honneur derrière le musée et proche de l’allée séparant la pelouse de la partie boisée. Cet arbre dépasse les 42 mètres de haut pour une circonférence de 695 cm.

De part et d’autre de la roseraie, un rempart de séquoias géants la protège des vents.

 

 

Le pommier de l’Amour

Espèce du genre phellodendron, originaire de l’est de l’Asie (région du fleuve d’amour) en Chine, le pommier de l’amour a été l’un des premiers a être planté au parc de Mariemont (vers 1860). c’est un arbre à croissance rapide se ramifiant à la base du tronc et à fortes branches charpentières. L’écorce est épaisse et profondément cannelée, la feuille vert brillant et aromatique devient jaune en automne. C’est un arbre très rustique qui supporte aisément les hivers rudes à basse température. Remarquable, il est admiré par tous y compris par les dendrologues venus du monde entier visiter le parc.
Hauteur: plus de 24 m pour une circonférence de plus ou moins 470 cm.
En Belgique voir en Europe celui de Mariemont est le plus gros répertorié de son espèce. Cet arbre est visible à la limite de la pelouse d’honneur et de la roseraie.

Hêtre pleureur

Fagus sylvatica-pendula. Est un hêtre ornemental à port étalé, caractérisé par ses rameaux/branches ondoyantes et latérales souples qui pendent à la verticale, retombants même jusqu’au sol. Sa charpente est élancée, son port arbustif et pleureur. Son feuillage est marcescent, les feuilles sont ovales et d’un vert foncé brillant qui mesurent de 4 à 10 cm de long et prennent une belle coloration jaune-orangée en automne. Cet arbre original à l’écorce lisse, tendre et de couleur grise pousse plus lentement pendant ses premières années pour devenir par la suite plus rapide pouvant atteindre une hauteur de 20 voir 25 m. Au parc de Mariemont sur la grande pelouse à l’approche de la roseraie (le semeur), se trouve un magnifique exemplaire, prisé notamment pour la photographie de mariage.

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Cèdre de l’Atlas

Est une espèce d’arbres conifères  originaire de l’Atlas, massif montagneux d’Afrique du Nord. Cet arbre d’allure majestueuse et imposante pouvant atteindre une hauteur de 30 à 40 mètres  présente souvent une cime tabulaire à l’âge adulte. C’est un arbre qui peut vivre plus de 1000 ans avec des circonférences impressionnantes mais dont la croissance au stade juvénile est faible. Il se distingue des autres espèces de cèdres par ses rameaux dressés, longs et fins et de couleur gris jaunâtre. Ses aiguilles vertes, courtes de 2 ou 2,5 cm de longueur sont peu pointues et persistantes.  Les cônes mâles et femelles forment lentement un cône lisse de 7 cm de long sur 5cm de diamètre en moyenne qui persistent au moins deux ans avant de tomber, laissant place pour plusieurs années à un picot central. L’huile essentielle aromatique du cèdre de l’Atlas à des propriétés cicatrisantes, antiseptiques et décongestionnantes notamment pour les voies respiratoires, c’est également un antifongique (traitement des mycoses). Mariemontce vieux cèdre situé près de l’entrée du Musée, abimé, à beaucoup souffert des intempéries. C’est un des plus gros arbres du parc qui lors d’un relevé dendrologique de 2005, mesurait  38 m pour un tour de 635 cm, depuis il ne semble plus beaucoup évoluer. 

 

 

Araucaria araucana

Le nom qu’on lui donne : désespoir des singes. Ce nom est dû à la forme des feuilles acérées qui empêchent toute escalade par les singes. Cet arbre est originaire de l’Amérique du Sud, au sud du Chili et au sud-ouest de l’Argentine, il mesure à l’âge adulte de 30 à 40 m de hauteur pour un diamètre de 1 à 1,5 m, On estime que cette espèce peut dépasser l’âge de mille ans. Le tronc est très droit et son écorce grisâtre ou rougeâtre, résineuse, est rude et épaisse (de 10 à 14 cm d’épaisseur). Lorsque l’individu est jeune, les rameaux du bas touchent le sol et l’arbre a un port pyramidal. Plus âgé, les rameaux du bas tombent, le tronc se dégage, et la couronne a tendance à devenir plus ouverte, en parapluie. Le bois est brun-jaunâtre et homogène, présentant une bonne résistance mécanique, surtout lorsqu’il est sec.  Les feuilles forment un manchon cylindrique autour des branches au point de couvrir entièrement ces dernières. Ces feuilles sont en forme d’écailles coriaces, d’un vert soutenu luisant, et mesurent 3 à 5 cm de longueur pour 0,8 à 2,5 cm de largeur. Les cônes mâles apparaissent, en août ou septembre, . Ces cônes mâles sont allongés, groupés par trois, quatre ou cinq, aux extrémités des branches. Ils sont brun-jaunâtre à maturité et mesurent de 7 à 15 cm de long pour 4 ou 5 cm de large. Les cônes femelles, isolés ou groupés par deux, de forme globuleuse, peuvent atteindre le taille d’un melon (10 à 18 cm de long pour 8 à 15 cm de large). La pollinisation est assurée par le vent.

On peut admirer sur la pelouse, devant le Musée Royal de Mariemont, deux arbres de cette espèce plus un petit poussant sur la base d’un ancien tronc de la même famille.

 

 

Magnolia de Soulange

Le magnolia soulangeana est un hybride créé en 1820 par un botaniste français : Etienne Soulange-Bodin, d’où le nom de Magnolia de Soulange. C’est un des plus anciens arbre d’ornement à fleurs. De taille moyenne, dressé de forme arrondie et étalée, bien ramifié, de croissance lente, et extrêmement  florifère, il mesure à maturité 6 à 8 mètres de haut, pour 5 mètres de large. Un tronc unique porte une belle ramure, bien équilibrée. Son feuillage caduc, est constitué de feuilles obovales (Se dit des feuilles qui ont une forme plane devenant plus large vers l’extrémité), vert foncé, au revers plus pâle et finement velu, virant au jaune brun à l’automne, et mesurant 10 à 15 cm de long. Les feuilles vertes et luisantes sont entières, à la base contractée et au bout arrondi. Dès la fin de l’hiver, avant même l’apparition de feuilles, poussent de grandes fleurs en coupe, parfumées, blanc-crème, roses et pourpres et en forme de tulipes. Elles éclosent de bourgeons protégés par des bractées velues. Chaque extrémité de rameaux porte de grosses fleurs, formées de tépales (qui ressemblent à des pétales), s’ouvrant largement et mesurant jusqu’à 15 cm de long, avec de nombreuses étamines brun-rouge. Après la floraison, apparaissent des fruits bruns, en forme de cônes cylindriques, renfermant des graines rouges. La longévité du Magnolia de Soulange peut dépasser une centaine d’année. Couché sur le sol par des intempéries en 2015, le magnolia de Soulange donne toujours des signes de vitalité.

Prisés par les enfants comme un jeu d’escalade, « cause: des branches cassées », une clôture en bois a été placée en 2019 pour le protéger. Depuis sa protection, l’arbre reprend plus de vigueur. Ce beau spécimen devenu une curiosité du parc, est visible depuis l’allée d’honneur, sur la gauche en direction du Musée Royal.

 

 

Tulipier de Virginie

Fleur du tulipier

Originaire du sud et de l’est des États-Unis, le tulipier de Virginie est un arbre feuillu au tronc droit et au houppier globuleux légèrement plus haut que large. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 30 à 60 m suivant son habitat, son diamètre est de 2 à 3 m. Sa croissance est rapide à l’état juvénile puis ralentit, Sa longévité approche les 500 ans. Les jeunes branches sont rouge foncé tandis que l’écorce est grise-orangée quand il est jeune, devenant par la suite beige, épaisse et fissurée en vieillissant. Les rameaux sont robustes mais assez espacés. Il porte de grandes feuilles d’environ 10 à 16 cm de large au long pétiole. D’un beau jaune-vert au printemps et en été, les feuilles se teintent de jaune à l’automne. Le tulipier de virginie met 15 à 20 ans avant d’atteindre sa maturité et de fleurir pour la première fois. La fleur est solitaire, dressée, en forme de coupe de 6 cm de diamètre aux pétales jaunes marqués de taches orange à la base, ce qui la fait ressembler à une tulipe, d’où le nom de l’espèce. La floraison se fait entre mai-juin-juillet selon le climat, à maturité en octobre, elle produit des fruits secs, coniques et écailleux contenants des graines ailées.

On peut admirer le tulipier de Virginie du parc, sur la pelouse, à gauche de l’allée d’honneur, en se dirigeant vers le Musée Royal.

 

 

Faux acacia

Kalopanax pictus nakai. Étrange, très rustique et ornemental, le faux acacia est un arbre qui atteint 20 à 30 m de haut pour 1 m de diamètre. Le tronc gris brun est souvent double avec une écorce épaisse profondément crevassée dans le sens longitudinal. Le bois du faux-acacia est très dur et quasiment imputrescible. l’arbre porte de grandes épines sur les jeunes branches et les rameaux non florifères. Le feuillage caduc, assez dense de couleur vert vif, longues de 15 à 20 cm, se forme tardivement et tombe tôt, laissant l’arbre complètement dépouillé la moitié de l’année. Les feuilles longues de 15 à 20 cm sont composées d’un nombre impair de folioles ovales et les fleurs blanches, parfumées qui Attirent les insectes pollinisateurs, sont groupées en grosses grappes pendantes, et s’épanouissent en mai-juin. Les fruits sont des gousses vertes puis brunes, plates et très dur, de 10 cm de long en moyenne, groupées, qui restent sur l’arbre longtemps même après la chute des feuilles. Le système radiculaire peut s’étendre sur un rayon de 15 mètres autour du tronc.

Cet arbre curieux, est visible depuis l’allée d’honneur, à gauche sur la pelouse, après les deux étangs, en direction du Musée Royal.

 

Platane d’Orient

Le platane d’Orient à feuilles digitées est utilisé comme arbre d’ornement. Cette espèce d’origine: Caucase, Asie mineure, Chypre.., a été supplantée par le platane commun. Le platane d’Orient est un bel arbre bien ramifié, légèrement pyramidal, plus étalé avec l’âge, il peut mesurer 30 m de haut. L’écorce généralement brun rosâtre, s’exfoliant en grandes plaques arrondies laisse des taches jaune et vert. Les feuilles d’un vert brillant, caduques à nervation palmée, sont profondément découpées et comptent cinq lobes aigus séparés par des sinus profonds, sa couleur est jaune d’or en automne. Les fleurs, unisexuées, sont réunies en chatons globuleux pendants, regroupant des fleurs de même sexe. Les fruits secs sont sphériques et épineux, de 3 cm de diamètre.

Ce bel arbre est visible depuis l’allée d’honneur, à droite, juste après le deuxième étang en venant de l’entrée principale.

Chêne pédonculé

Il est le chêne de nos forêts d’Europe, majestueux, ce grand arbre de 25 à 35 mètres de haut  peut dépasser les 40 mètres. En isolé, il peut atteindre des dimensions imposantes, avec un tronc dépassant les 5 m de circonférence. Sa longévité atteint facilement 500 ans, voir bien plus pour certains sujets. Le tronc droit et régulier peut atteindre exceptionnellement 3 m de diamètre, l’écorce lisse et grise est brillante, épaisse et fissurée en crevasses verticales et en fentes horizontales. En campagne le chêne pédonculé est souvent à l’inverse court et gros et se divise en grosses branches tortueuses. Sa silhouette avec sa couronne est irrégulière en raison des grosses branches horizontales noueuses, son feuillage vert foncé (prenant de belles couleurs automnales) est réparti en amas denses entrecoupés d’éclaircies. Le chêne pédonculé produit des glands très appréciés des animaux.

Le chêne pédonculé peut être admiré le long de l’allée principale, près des deux étangs.

3 réflexions sur “une variété d’arbres d’exception

  1. Ce parc est un magnifique sanctuaire pour tous ces arbres remarquables,
    C’est toujours un plaisir de se perdre au milieu de cette belle nature, que tu sais si bien mettre en valeur,
    Amitiés,

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